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L’importance du son dans les phénomènes de mémorisation

Sound Value

 

L’importance du son dans la mémorisation fut l’un des deux thèmes présenté en décembre 2012 lors de la conférence Cultur’TV de l’année, organisée par le SNPTV. Voici un extrait du récit de Yves Siméon, créateur de l’agence RELOAD publié par Offremedia le 18/12/2012.

…La deuxième partie de la conférence est dédiée au son. Inutile de rappeler l’Importance du son dans la mémorisation des messages avec les phénomènes de transfert. Pour la marque, la voix est identitaire et peut donc être fortement valorisée. Les voix doivent être travaillées en fonction des objectifs stratégiques.

Les voix de FIP privilégient le confort tandis que celles d’Autoroute FM sont volontairement tournées vers l’éveil.
Nos connaissances des phénomènes de mémorisation du son sont faibles car toutes nos attentions sont sur la production des images. Olivier Covo et Alice Zoghaib, deux spécialistes du son de Sound Value, nous présentent une étude sur la perception de 12 voix réalisée sur un panel de 521 personnes.
L’objectif de l’étude est d’analyser les différentes dimensions de la voix.
La dimension physique : registre, intensité, timbre, rythme, variations, la dimension culturelle : familière, originale, complexe et les éléments contextuelles : voix off ou portée par une personne…

En synthèse voici 5 enseignements :

  1. Le silence est efficacité : Le silence permet d’attirer l’attention, comme le disait Miles Davis :  «la musique est ce qu’il y a autour du silence». La mémorisation est un équilibre entre un niveau de confort auditif et des éléments de stimulation. On retrouve le «traditionnel» débat de la publicité déjà cité.
  2. On préfère tous les voix graves : Les voix de femme grave et publicitaire sont très appréciées, bien que les hommes ont une «certaine tolérance» pour la voix de femmes aigues.
  3. Les voix incarnées sont plus facilement mémorisées : Vincent Lindon est une des préférées du panel. Les voix graves et incarnées comme celle de Pierre Arditi sont très utilisées… D’où l’existence de bulle de spéculation sonore autour de quelques voix très connues.
  4. Les jeunes et les CSP+ n’aime pas les voix trop dominantes : Ils préfèrent des voix non publicitaires. A noter que les jeunes privilégient le rythme au ton.
  5. La cohérence  entre le message et l’univers sonore crée de l’adhésion : La cohérence procure du plaisir, l’incohérence génère des phénomènes de rejet qui ont été observés par Sound Value lors d’une étude réalisée lors des présidentielles.

Pour aller plus loin :

  • De la note aux cerveaux, L’influence de la musique sur le comportement de Daniel Levitin (Amazon)
  • Paysage sonore, Le monde comme musique de Murray Schafer (Amazon)

Yves SiméonRELOAD / Source Offremedia