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SwissRadioDay : interrogations sur l’avenir de la radio, entre IP et DAB+

srd 2016

Radiopub, partenaire média du SwissRadioDay 2016 à Zurich vous offre une synthèse des principaux sujets traités lors de cette journée annuelle de la radio suisse.

Key points

Le renouvellement des concessions (autorisations d’émettre) est repoussé à une date encore indéfinie, peut être 2020, voire 2025. D’ici là le marché devra composer avec une situation d’incertitudes techniques et législatives.

La démocratie directe helvétique milite pour une suppression pure et simple de la redevance dès 2019. Sans ce financement, le service public et certaines radios locales (qui reçoivent une quote-part de redevance) devront trouver un nouveau modèle économique.

En Suisse le financement de la radio numérique terrestre est assuré au ¾ par le service public.

La radio numérique (IP et DAB) gagne du terrain en Suisse avec 53% de part d’audience. 2,6 millions d’appareils DAB ont été vendus en Suisse. Et durant les 2 prochaines années 4 Mio de CHF seront investit pour la promotion du DAB+.

L’accès aux DAB+ est possible à de nouveaux opérateurs sans concessions. Pour l’instant, cela n’inquiète pas grand monde en Suisse. En Allemagne par contre des investisseurs hors médias ont manifesté leur intérêt pour ouvrir de nouveaux multiplex. Cela préfigure un développement de l’audio numérique hors du cadre traditionnel de la radio. Des groupes de presse, des marques, pourraient ainsi développer des médias audio.

Les allemands sont divisés sur l’avenir de la radio numérique. Les politiques ne souhaitent pas subventionner le développement du numérique. Les supporters de l’IP argumentent sur les avantages du streaming ; interactif, moins cher, plus rapide à développer, plus populaire auprès des jeunes et surtout l’accès aux données utilisateurs.

Le service public norvégien sera le premier au monde à éteindre la FM, en 2017 ! Les plus petites radios locales privées bénéficieront d’un délai supplémentaire jusqu’en 2025.

A dix ans, les prévisions estiment que la radio sera consommée à part égale entre IP et DAB+.

Les plus jeunes n’écoutent pas la radio en dehors de la voiture ou des podcasts. Le média doit aller chercher les auditeurs sur les médias sociaux.

L’authenticité est la clé de l’innovation pour les médias classiques. La musique n’est plus l’apanage de la radio. La radio doit venir à l’auditeur, quelque soit la forme, podcast, streaming ou classique.

Contenu + communauté. La radio doit nourrir d’images les réseaux sociaux. Il ne faut plus séparer les différents médias !

Innovations

La plateforme www.fm1today.ch développée par le groupe de presse NZZ se positionne comme un portail global régional d’informations, web+TV+Radio.

Le logiciel RadioAnalyzer bouscule des idées reçues au sujet de la consommation radio :

  • Les auditeurs des radios commerciales zappent très peu les écrans de publicité.
  • Les fortes rotations de hits récents peuvent nuire à l’audience
  • Météo et infos trafic sont des contenus fortement générateurs d’audience
  • Les speaks longs et de qualité ne font pas fuir les auditeurs, au contraire.
  • L’audience radio des jeunes et l’audience digitale progresse en fin de journée
  • Les gros cadeaux génèrent de l’audience

Ressources digitales

Le revenu de la commercialisation des bannières est en chute libre au profit des pre roll.

 La diversité de l’offre DAB ouvre des perspectives de nouveaux supports ultra-ciblés. Mais en même temps, l’hyper ciblage, la géolocalisation, est remise en question par des grands annonceurs (Procter & Gamble, Migros…) qui ont constaté des pertes d’efficacité publicitaire. Cible trop pointue = coût contact plus élevé et R.O.I. en baisse ! Par exemple, un jeune homme de 25/35 ans peut être le cœur de cible d’un produit qui est aussi acheté par une femme de plus de 60 ans ! En ciblant trop, l’annonceur perd des ventes périphériques.

Michel Colin